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Trouver un travail en Colombie: Conditions et opportunités

La Colombie, tout en appliquant une politique protectionniste, offre des opportunités d’emploi pour les étrangers. Néanmoins, certaines conditions doivent être prises en compte :

Ratios d’Employés : Les entreprises en Colombie doivent respecter un taux maximum de 10% d’étranger (20% pour les postes qualifiés et de gérance). Cela vise à favoriser l’emploi local. 

Par ailleurs l’employeur Colombien doit : 

  • Exiger la présentation du Visa et de la carte de résident (cédula de extranjería).
  • Informer par écrit l’Unité administrative colombienne de migration de la connexion, de l’embauche et de la résiliation du contrat.
  • Certaines professions réglementées nécessitent un enregistrement temporaire spécial accordé par les conseils professionnels (santé, ingénierie, droit, comptabilité…).

Salaire Minimum : 

ConceptValeur (Peso Colombien)Valeur (euros)
Salaire Minimum Mensuel$1.300.000312 €
Subvention Transport$162.00039 €
Total (salaire minimum + Transport)$1.462.000351 €
Salaire Minimal Journalier$43.33310,40 €
Salaire Minimal Integral (13 salaires minimaux)$16.900.0004.050 €
Valeur minimum de l’heure standard$5.5311,33 €
Valeur minimum de l’heure Extra de jour$6.9141,66 €
Valeur minimum de l’heure Extra Nocturne$9.6792,30 €

Qualifications et Expérience : Les entreprises doivent justifier l’embauche d’un étranger en se basant sur ses qualifications et son expérience professionnelle (Avoir un master et plusieurs années d’expérience par exemple augmentera votre chance d’embauche).

Secteurs où les étrangers sont le plus recherché en Colombie

De façon générale, l’embauche d’étrangers n’est pas forcément dans la culture des entreprises Colombiennes. Par ailleurs, le niveau de salaire pour les emplois non qualifiés ne rend pas forcément l’embauche attractive pour le candidat à l’expatriation en Colombie. Il y a cependant quelques exceptions qui nous listons ci-dessous. 

Nouvelles Technologies (y compris l’Intelligence Artificielle) :

Avec le développement rapide des technologies, les entreprises thaïlandaises sont de plus en plus à la recherche de talents étrangers dans le domaine des nouvelles technologies, y compris l’intelligence artificielle. Que ce soit dans le développement de logiciels, la gestion de projets informatiques ou d’autres domaines liés à la technologie, les professionnels étrangers sont souvent sollicités.

Hôtellerie/restauration

Le savoir-faire français dans le monde de l’hôtellerie et surtout la restauration est largement reconnue, et jusqu’à un certain point, valorisé. 

Enseignement

L’enseignement des langues étrangères, en particulier de l’anglais mais aussi du français, est une activité qui ne connait pas la crise en Colombie. Cette soif d’apprentissage des langues étrangères s’explique d’une part par la grande déficience du système éducatif Colombien dans l’apprentissage des langues, mais aussi par des raisons économiques du pays qui font que de nombreux Colombiens cherchent de meilleures opportunités de travail à l’étranger. Le Québec en particulier, maintient un programme ambitieux d’accueil des étrangers qualifiés, mais qui nécessite un certain niveau de français. 

Centres d’appels

L’industrie des Call Centers est florissante en Colombie. De nombreuses entreprises du secteur recherchent en permanence des personnes bilingues en anglais, mais recherchent parfois des francophones. Pour un poste en anglais, compter environ 2,5 millions de salaire mensuel. Pour un poste en français, le salaire peut monter jusqu’à 3 ou 3.5 millions de pesos par mois. 

Multinationales

Les grandes entreprises multinationales établies en Colombie engagent parfois des expatriés pour des postes de direction, de gestion et des rôles spécialisés. Les compétences internationales et la diversité des expériences professionnelles sont souvent recherchées dans ces entreprises.

Culture professionnelle

  • L’impact des valeurs et des comportements sur les relations professionnelles
    • Une société de classes : Une certaine distance entre classes sociales se maintient encore aujourd’hui, ce qui amène à des styles de communication différenciés selon à qui l’on s’adresse. La hiérarchie est très présente, et sous couvert de paternalisme, le sens de l’initiative est sévèrement réprimé. 
    • Hospitalité et aménité : La société Colombienne valorise des rapports non conflictuels. L’opposition directe est très mal perçue et mal vécue. 
    • Volubilité et flegmatisme : un contrôle des émotions complexe :  Dans une société hiérarchisée, ou le petit doit obéir sans se plaindre, tout en préservant la façade d’aménité et de bonne humeur, les situations peuvent devenir explosives.  
    • Un temps adapté aux situations : Le moment est prioritaire sur les activités programmées. Refuser un moment de socialisation pour raison d’horaires est perçu comme un manque d’empathie et d’intelligence sociale. 
    • Une socialisation par les festivités : La vie des Colombiens est rythmée par des festivités, petites et grandes, qui multiplient, encore une fois, cette notion de socialisation.  La vie en communauté est un élément essentiel du bien-être Colombien.
    • Un sens de l’humour omniprésent : « La recocha » est le sport national Colombien. On se moque, parfois gentiment, parfois férocement, on se donne des surnoms rarement flatteurs.
  • L’entreprise colombienne
    • Un milieu d’affaires conventionnel : Les ordres viennent d’en haut, et les employés exécutent. La confiance est limitée, pour ne pas dire que la suspicion domine les relations hiérarchiques, le tout sous un couvert de sourires et « bonnes relations ». 
    • Une organisation fortement hiérarchisée : Une hiérarchie forte, souvent paternaliste (« nous sommes une famille »), domine le monde du travail Colombien. 

Privilèges et favoritisme : Qui dit entreprise paternaliste, dit favoritisme. Parce que les relations sociales priment sur tout, la tendance est d’ignorer les règles et les bonnes pratiques pour « aider » telle ou telle personne. « Hazme el favor » ou « necesito un favor », sont les phrases les plus écoutées dans le monde du travail.

Conseils pratiques pour optimiser sa recherche d’emploi

Le CV

  • Avoir son CV en espagnol, et selon les normes Colombiennes : Le CV Colombien est un roman ! Chaque expérience est décrite de manière détaillée. N’ayez pas peur d’avoir un CV de 6, 7, ou 8 pages !
  • Deux références personnelles, et deux références professionnelles en fin de CV : Avec Noms complets, fonction, numéro de téléphone et email. Il y a de fortes chances qu’ils soient appelés !
  • Photo sur le CV ! Les Colombiens mettent leur photo sur leur CV. 
  • Adresse en Colombie et numéro de téléphone Colombien de préférence, et préciser sa situation en termes de visa.
  • Ne mentez pas sur vos expériences professionnelles ou sur les diplômes : Tout sera vérifié, les employeurs et les universités appelés pour vérification. 

Être en Colombie

Être sur place multiplie les chances. Mettez vous à la place de l’employeur : Quelles sont les chances que la personne vienne effectivement en Colombie si elle décide de l’embaucher ? Par ailleurs, l’employeur potentiel espère une disponibilité immédiate pour un entretien. Les rendez vous sont souvent donnés pour le lendemain, parfois très tôt le matin. La plupart des entreprises Colombiennes commencent à 8h du matin, parfois plus tôt. 

Réseautage

Activez tous vos réseaux sur place, engagez-vous dans les nombreux cercles d’expatriés : groupes facebook, Whatsapp, Telegram, réunions, colloques, faites-vous connaître. Suivez la Chambre de Commerce Franco Colombienne.

Recherche en ligne

Utilisez les sites d’emploi locaux et LinkedIn.

 

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